PROGRAMME : Iris Terdjiman / Christophe Guiraud
Poésie : Julien Boutonnier
INTERPRÈTES : LAPS Ensemble
piano : Nao Momitani
clarinette : Rudy Mathey
violon : Dejana Sekulic
violoncelle : Jérémie Ninove
saxophone : Amaury Geens
ordinateur : Gilles Doneux et Christophe Guiraud
trombone : Nicolas Villers
DIRECTION : Claude Ledoux
invités : Pauline Claes (mezzo) flûte contrebasse : André-Marc Delcourt
Régie : Geoffrey François
Elaboré comme toile de fond par Iris Terdjiman entre 2012 et 2015, le
cycle graphique Das Gewirr se présente en quatre grand-formats de papier
de soie saturés de données-inscriptions, reliées entre elles par mille
et un rapports. Jamais exposées, ces cartographies réclamaient une
transposition sonore de ces enchevêtrements, il y avait d’emblée ce
souhait d’une réappropriation musicale qui ne soit pas de l’habillage ni
de l’illustration
La rencontre avec la musique filandreusement
anhistorique et résolument potamologique de Christophe Guiraud a
réactivé cette envie et rendu possible ce désir de prolonger les
méandres de Das Gewirr. Il compose quatre pièces, en les articulant à sa
propre démarche, pour divers interprètes, ensembles, et électroniques.
Ce travail de composition entamé à l’hiver 2017, se clôture en janvier
2019 lors d’une restitution unique -hapax- au Senghor : une soirée qui
réunit les quatre cartes et les quatre pièces sonores. Les musiciens
dissimulés derrière les cartes. Dispositif particulier (voilement
pythagoricien) qui accentue l’impression de surgissement.
D’indiscernables geysers sans sources, à l’image de la rumeur
silencieuse des cartes. La salle du Senghor débarrassée de ses gradins,
quatre podiums, amplification et éclairage créent une atmosphère
pariétale
Le spectateur pénètre un espace/cavité qu’il peut apparenter
aussi bien à une galaxie, qu’à une grotte, ou à un cerveau humain